Yann A

Yann, 28 ans est l’un des plus jeunes bénévole à Accompagner…la vie. Il a commencé en mars 2019. Habitant à la Tour-de-Peilz, il se rend souvent sur Lausanne afin de rendre visite à une personne âgée isolée avec qui il a créé une vraie relation.
  • Qu’est-ce qui vous a décidé à faire du bénévolat chez Caritas Vaud ?
 
Notre grand-père était en fin de vie suite à une longue maladie et il n’y avait aucun tabou dans la famille. Nous avions cette ouverture d’esprit par rapport à la mort qui m’a consolidé dans mon choix de bénévolat. En réalité, dans la fin de vie il peut y avoir énormément de vie.
 
Il y a quelques années, ma sœur faisait du bénévolat à la Croix-Rouge Elle accompagnait des personnes malades ou en fin de vie et cela m’a intrigué. Quand j’ai vu une annonce de Caritas Vaud qui recherchait des bénévoles pour Accompagner…la vie, je n’ai pas hésité et j’ai écrit de suite. J’avais un peu plus de disponiblités dans mon planning et je voulais aider.
 
  • Qu’est-ce que votre travail vous apporte au niveau personnel ?
 
Je me sens utile. En faisant quelque chose qui me semble normal, je vois l’impact que cela a sur quelqu’un d’autre. Cela peut faire une grande différence.
 
Nous nous entendons très bien avec la dame que j’accompagne. Je la considère parfois comme ma grand-maman et elle m’apporte beaucoup. Elle me parle de son époque, de ses souvenirs, de ses ressentis, de sa peur que les jeunes d’aujourd’hui ne s’en sortent pas. Elle a peur parfois que je recommence à travailler plus et que je ne vienne plus la trouver.
 
Souvent, elle est surprise que je vienne la voir bénévolement. Elle voit beaucoup de personnes du corps médical et ce n’est pas évident pour elle de penser qu’un jeune homme prenne de son temps pour aller marcher et parler avec une vieille dame (rires).
 
  • Que pensez-vous apporter aux autres grâce à votre travail ?
Il y a le côté physique : cette dame peut sortir car elle est à mon bras et je fais attention à elle. Puis il y a le côté plus émotif, je la rassure, je lui explique que notre génération va s’en sortir et que ça va aller. Même si elle est très entourée, je la sens très seule. Parfois, la conversation part un peu dans tous les sens, on sent qu’elle a besoin de communiquer, parler, et je suis là pour l’écouter.